Les ABC de la finance islamique
#financeislamique, #financeéthique, #financeparticipative… mais de quoi parle-t-on ?
Focus sur la (ou une) définition de la finance islamique.. Quand on interroge « oncle Moteur de recherche », il nous répond.. « la finance islamique repose sur 5 piliers, 2 positifs, et 3 négatifs ».. D’aucuns ont même osé nommer cela : « les piliers de l’Islam financier ».. Selon eux, ces piliers seraient :
(+) « Obligation » d’adossement à des actifs tangibles
(+) « Obligation » de Partage des Pertes et Profits
(-) Interdiction d’appliquer des intérêts (Riba)
(-) Interdiction de « Spéculation »
(-) Interdiction d’investir dans des secteurs illicites
Les questions qu’on pose maintenant : D’une part, cette présentation de la finance islamique n’est-elle pas réductrice, (un résumé de résumé ?) ? D’autre part, cette présentation est-elle tout à fait juste ?
Car en effet, voilà…, entre théorie et pratique, il y a souvent un décalage.. On ne va pas, dans cette article, dérouler un cours sur chacun de ces dits piliers, mais simplement vous partager une première observation (et on en rediscute avec nos experts le 28 et 29 nov, ou bien lors des prochaines sessions de formation avec beaucoup plus de détails) :
la transaction la plus utilisée par les banques islamiques est la fameuse Mourabaha (au point où est né un « syndrome Mourabaha » dans le secteur de la finance islamique).. Elle représente jusqu’à plus de 70% du bilan des banques islamiques.. et dans cette opération, il n’y a absolument aucun « Partage des Pertes et des Profits (3P) ».. Cette règle des 3P ne s’y reflète pas.. alors d’où vient ce prétendu pilier « Obligation du Partage des Pertes et Profits » ?
Y a-t-il une erreur dans la compréhension des règles ? ou alors les banques islamiques transgressent-elles ces règles ?
C’est parti.. on cogite et on contribue ci-dessous. (svp, pas de débat philosophique… restons dans le réel »